Le distributeur LIDL vient d'accepter une amende de 65 000 euros pour avoir promu des produits électroménagers et de bricolage sans garantir leur disponibilité en magasin, une pratique jugée trompeuse par la Répression des fraudes.

Le géant de la distribution LIDL, qui était sous le coup d'une sanction des autorités françaises, a accepté de payer une amende d'un montant de 65 000 euros, infligée par la direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) à cause de pratiques publicitaires jugées trompeuses. Entre 2020 et 2021, l'enseigne a promu des articles de petit électroménager et de bricolage dans ses catalogues et sur Internet, sans vraiment garantir leur disponibilité en magasin.
Des produits affichés en promotion en ligne mais absents des rayons LIDL
La Direction départementale de la Protection des Populations (DDPP) du Val-de-Marne a mené l'enquête sur les pratiques commerciales de LIDL. Les agents ont constaté que l'enseigne mettait en avant certains produits technologiques sans s'assurer de leur disponibilité réelle dans les points de vente participant aux opérations promotionnelles.
Les articles concernés touchaient principalement le petit électroménager, avec des machines à café, des friteuses et des fours à micro-ondes. Le secteur du bricolage était aussi à l'honneur avec des tronçonneuses sans fil, des élagueuses et des scies sauteuses, concernées par ces pratiques commerciales.
La stratégie marketing de LIDL créait une frustration légitime chez les consommateurs, qui se déplaçaient spécialement pour ces offres, pour au final découvrir leur indisponibilité une fois sur place.
Des conséquences et un avertissement pour le e-commerce
La société LIDL a donc accepté l'amende transactionnelle de 65 000 euros proposée par la DDPP, après accord du Procureur de la République de Créteil. Cette sanction financière peut être vue comme un avertissement pour l'ensemble des distributeurs d'équipements technologiques.
On notera d'ailleurs que cette décision ne concerne que les publicités diffusées sur internet et en catalogue. Les spots télévisés ne sont, eux, pas concernés par l'enquête. On peut souligner aussi la vigilance particulière des autorités vis-à-vis des supports publicitaires numériques.
La chose à retenir, c'est que les enseignes qui proposent des produits à des prix attractifs ont l'obligation légale de disposer d'un stock suffisant dans leurs magasins physiques, pour répondre à la demande générée par leurs campagnes publicitaires. À défaut, on a compris qu'elles s'exposent à des peines de sanctions financières significatives.